mercredi 29 janvier 2014

Imagination débordante

 La fée du givre
 
 
Le lutin
 

 
 
La forêt au Griffon


 
 
La piste de traîneau
 
 
Le diplodocus
 
 
 
Les trolls des tourbières
 
 
 
Le cheval blanc
 
 
 
Et vous ça vous arrive jamais de déborder un peu?

lundi 27 janvier 2014

Pourquoi passer l'hiver dans le grand Nord

 
Parce qu'il y a des élans. C'est énorme les élans.
 
 
Parce que par -30° tout le monde se fout d'avoir l'air sexy. Moi ça m'arrange. Mais il faut tout de même pas exagérer...
 
 
 
Parce que dans la forêt il y a des loups, des coyotes, des rennes, des ours... et ça c'est cool ! Enfin moi j'ai surtout vu des geais gris.
 
 
 
Parce que ça permet d'apprécier vraiment  la météo une fois de retour en France.
 
 
Parce qu'il y a les chiens. Des centaines de chiens, des camions de chiens, des chiens partout !
 
 
 
Parce que la population est rare (et tant mieux parce que le dialecte est parfois velu sous ces latitudes) et l'isolement garanti.
 
 
 

mercredi 22 janvier 2014

Phobie sociale

L'être humain est l'animal le plus dangereux du monde et le fait que j'en sois un n'y change rien. Cohabiter avec des créatures aussi potentiellement malfaisantes  met évidemment à mal ma capacité à interagir avec  ceux qui sont mes propres congénère.
La confrontation au quotidien est pourtant inévitable. Je traverse une phase d'anxiété excessive...
 
 
 
 
Suivie de près par un délire paranoïaque ...
 
 
Montrer une attitude normale lors d'une quelconque interaction sociale relève alors du défi.
 
 
 
Si la situation stressante dure plus de quelques minutes, l'organisme finit par s'épuiser. Une chute brutale de tension intervient alors comme mécanisme de défense. Ce qui fait passer une personne plutôt énergique en temps normal pour quelqu'un de franchement lent à la détente.
 
 
Pourtant, l'Homme est un animal social. Il est important de lutter contre son inconfort en s'exposant à des situations potentiellement stressantes.
 
  
Un exercice des plus désagréables et qui demande beaucoup de volonté.
 
 
 
La partie n'est pas encore gagnée...
 
 
Et l'épuisement ne tarde pas à arriver.
 
 
 
 
 ...

lundi 20 janvier 2014

Les animaux familiers

 
 Les animaux de compagnie sont très populaires. Leur complète inutilité est évidente. Cependant leur faciès attendrissant leur permet de parasiter allègrement le domicile des êtres humains et d'y couler des jours paresseux en étant grassement nourri.
 
Ils ont bien de la chance... J'ai une amie qui a un gros chat roux d'une dizaine d'années. Elle l'appelle son bébé et sa vie se résume à manger et à perdre ses poils sur le lit toute la journée.
Mon amie le trouve adorable.

 
 Moi je trouve qu'il a de la chance d'être un félin. Imaginez si c'était un être humain....



 


On dit souvent des animaux qu'ils ne leur manque que la parole. Moi je suis bien contente que mon chien aboie...
 
Je n'ose même pas imaginer le langage ordurier qu'il pourrait avoir...  et sans la moindre gêne.
 
Vous me trouvez peut être dure envers les animaux familiers. Ils sont mignons. Certes. Mais ils sont également bruyants, sales et contraignants.
 
Je ne sais pas pourquoi j'en ai autant chez moi.
 


jeudi 16 janvier 2014

Les bestioles


Je me suis découvert il y a peu une aversion particulière envers les limaces. Ce qui est paradoxal avec les limaces c'est qu'elles sont proches parentes des escargots. Comme le rat et la souris, la guêpe et l'abeille, la mite et le papillon...
L'escargot effarouché se cache dans sa jolie maison, la limace recroqueville inutilement ses bourrelets visqueux. 
Quand on marche sur un escargot on est confus et désolé. Quand on marche sur une limace c'est juste dégoûtant. 
Comme si l'apparence ne suffisait pas, j'ai découvert à ma plus grande horreur qu'elles étaient cannibales... gore!
 
 
Ces créatures me fichent les miquettes.
 
 
Et que ceux qui n'ont pas peurs des bestioles ne viennent pas me dire que la petite bête ne mangera pas la grande, que la plupart des araignées ne sont pas venimeuses etc. La question n'est pas là. Le fait que la bête soit venimeuse n'est qu'un simple malus.
Les araignée, et quand je dis les araignées, je ne parle pas des artistes des champs qui attendent patiemment dans leur piège. Je parle des faucheuses de toilettes, des tégénaires de fond de baignoires, de celles qui plantent leurs toiles délabrées dans les caves et déambulent dans les couloirs la nuit tombée. Elles risquent de se faire écraser à la première occasion et pourtant elles entrent chez les humains de leur plein gré... c'est louche.
 
Et, se pourrait-il qu'un jour les insectes réalisent à quel point ils sont méprisables? Seraient-ils comme cette mite, déprimés?
 
Honnêtement, je penche plutôt pour la théorie inverse. Les bestioles se trouvent irrésistibles.
 

 
Moi, ça ne me fera pas changer d'avis.
 

vendredi 10 janvier 2014

Grandir


   La vie parfois change brusquement, et sans qu'on en sache trop pourquoi. On bascule d'un monde à l'autre et la transition est souvent pénible.

Je me souviens de l'enfance comme d'une époque où l'imagination est aussi importante que la réalité, et où un objet des plus simples peut devenir le support d'un divertissement inépuisable. 
 
Un jour, dans la forêt, je suis tombée en arrêt devant une branche morte toute tordu. Mais ce n'était pas une branche ordinaire, c'était un dragon!


J'ai attaché une ficelle autour de son cou, j'ai traîné mon nouveau meilleur ami vers la maison.




Mon petit camarade ne tarda pas à se trouver lui aussi un compagnon extraordinaire. Nous étions des dresseurs de dragon, nous étions invincibles. Nos dragons nous accompagnaient partout, nous les faisions ramper dans les flaques et siffler de plaisir car, comme mon oncle disait souvent "qui dit eau dit serpent" et, manifestement le dragon en est un proche parent.



La forêt représentait pour nous un terrain de jeu aux infinies possibilité. Nous avions une cabane qui ressemblait plus à un tas de branches et dans laquelle nous tenions à peine accroupis mais peu importait. Dans les bois nous étions des indiens, des explorateurs, des hommes des cavernes !


Il y avait cet arbre où nous grimpions pour devenir des singes, des hommes de la jungle, et les jours de grand vent des matelots pris dans la tempête! 


Malheureusement les meilleures choses ont une fin et l'imagination atteint ses limites.
Je m'en rendis compte que j'avais grandi un jour lorsque j'aperçus cette petite fille sur sa trottinette. 

 

Brutalement, je me rendis compte que je ne pourrais plus jamais remonter sur ma trottinette et prétendre avec autant de conviction qu'il s'agissait d'une licorne. 
 
L'arbre dans lequel j'avais vécu ces aventures palpitantes m'apparut soudain comme le pauvre laurier rachitique qu'il avait toujours été.

 
Mes repères fantasques s'évanouissaient peu à peu alors que je prenais de l'âge. Je me sentais poussée hors de l'enfance sans pour autant savoir comment me comporter dans le monde des adultes.
Je compris à mes dépends que certaines choses qu'on fait étant petit juste parce que c'est amusant ne sont plus convenables passé un certain âge.


 Se pendre à une branche, sauter par dessus un obstacle, piquer un sprint pour rien -et la liste est longue- ne sont pas des choses bien comprises par les grandes personnes.

Pour échapper aux railleries, je m'isolais. Mon imagination semblant tarie, je m'en remettais à celle d'Hollywood. Et de préférence en haute définition.  


 L'environnement dans lequel j'évoluais à présent et bien contre mon gré, était hostile, superficiel, régi par des règles absurdes. 


 Le conformisme ambiant m'étouffais. J'en étais même indisposée par la présence de mes semblables et de leur regard lourd de jugement. 
Je m'étais à tort imaginée que les adultes étaient des personnes raisonnables et justes, et je me rendais douloureusement compte que toutes les lois morales qu'on m'avait inculquées étaient balayées par celle de l'argent. Et je doutais fortement de ma propre rentabilité.

Il me fallait une échappatoire et à la fois un moyen de montrer qui j'étais. J'étais désespérée.


Jusqu'à ce qu'un jour...  

 Et c'est là que nous nous rencontrons, cher lecteur...