mercredi 16 avril 2014

Dyscalculie & caricature

 
L'école est un monde cruel et impitoyable. Avoir de bonnes notes ou être un peu différent fera de vous le parfait punchingball des tortionnaires de la cour de récréation. En revanche, si vous êtes un élève médiocre, le supplice aura lieu dans la salle de cours. Que vous ayez souffert de l'un ou de l'autre, ne vous plaignez pas trop: certains ont eu droit aux deux.
Les mathématiques ont été pour moi source d'angoisse et d'humiliation permanente. Et malgré mes tentatives pour paraître la plus transparente et insignifiante possible, j'étais constamment dans le collimateur de l'enseignant. Le professeur, cet être abject sorti tout droit des tréfonds de l'enfer... 
 
 
 
Face à la terreur que cette situation m'inspirait, je sentais planer au dessus de moi le risque de sombrer dans la catatonie, ou à l'inverse dans le crime scolaire. Pour le salut de ma santé mentale je me devais de réagir.
A cours d'idée, je saisis mon stylo...
 
 
 
 
Et taillais le portrait de mon bourreau...
 

 
 
 
 Puis je refermais violemment le cahier et imaginais mon ennemi écrabouillé, aplati, compressé comme un écureuil sous un 35 tonnes ou un coquelicot dans un herbier... quoique la comparaison soit plutôt inadaptée, je l'admet.
 
 
 
 
 
Ces caricatures devinrent très vite ma bouée de sauvetage. J'inventais chaque jour de nouveaux supplices. J'étais devenue une psychopathe de la feuille quadrillée.   
 
 
 
 
J'étais désormais à l'affût de tout ce qui pouvait être le sujet d'une bonne caricature. J'épiais ses faits et gestes, un sourire malsain  aux lèvres. Et au fil des jours, il sembla le remarquer. Mieux encore: il était effrayé...
 
 
 
A force de le dessiner pour  m'en servir comme bouc émissaire, j'avais fini par éprouver une certaine sympathie pour mon petit personnage. Tellement qu'il finit par développer une personnalité propre et devenir un mème de mon univers imaginaire. 
 
 
 
 Je conclurais donc cette histoire par cette réflexion: on a tous en nous une part de violence, et croyez moi, l'exprimer ça peut être très amusant !
 

jeudi 10 avril 2014

Chiens de traîneau

 Comme je l'ai déjà expliqué dans un précédent article, les animaux domestiques sont des parasites. Il m'est venu l'idée d'aller passer du temps chez un individu sévèrement infesté, de plus dans un des endroits les plus hostile de la planète: le Grand Nord canadien.
Il faut savoir que les chiens de traîneau sont particulièrement passionnés par le métier qu'il font. La seule vue de leur harnais les rend complètement hystériques. Le problème, c'est que le harnais, il faut d'abord leur enfiler....
 
 
Ce sont également des créatures douces et attachantes.
 

 
 
 Mais attention: tout ce qui peut les empêcher de faire ce pourquoi ils sont nées, c'est à dire courir, est considéré comme un ennemi à abattre. Leur absence totale de patience les transforment en leur double diabolique. Handlers, numérotez vos abattis.
 
 

Le changement de comportement peut être telle que même la loi de la gravité...
 

 
Peut en être chamboulée! 
 
 Devant un traîneau, la majorité d'entre eux sont des travailleurs acharnés et des athlètes infatigables prenant très au sérieux leur mission.
 
 
Même si certains estiment qu'en étant suffisamment mignons ils seront dispensés de tout exercice.
 
 
 
Et même les meilleurs d'entre eux s'autorisent quelques petits instants de faiblesse... 
  
 
 Les chiens aiment chanter. Il ont des chansons pour toutes les occasions: la chanson d'après un bon repas, celle qui sert à saluer des amis, celle d'un bon entraînement...
 
  
 Mais il arrive que le moment de pousser la chansonnette soit mal choisi.
  
 
Mais rappelons-le une fois encore, les chiens sont des parasites. Par conséquent ils sont contagieux. Et une exposition prolongée à des personne sévèrement parasité est risquée...
  
A la suite de cette expérience, mon propre niveau d'infestation (déjà plutôt élevé) a encore augmenté...